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Article réalisé par Renée VIZZARI -
Revue CAMILA-NEA
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Depuis des temps immémoriaux, la
navigation a servi de vecteur
pour la transmission de la
culture et des sciences d'un
pays méditerranéen à l'autre.
Ces échanges, bien que
principalement d'ordre
commercial, concernèrent aussi
des animaux domestiques, et
notamment des chiens, destinés à
protéger les ports et les
agglomérations des pirates et
des boucaniers.
Parmi ces
chiens généralement forts, gros,
robustes, à la tête massive et
aux mâchoires puissantes, se
profilait le dogue de la
péninsule ibérique qui, à
différents endroits en Espagne,
était utilisé à la chasse et au
combat de chiens ou contre des
taureaux.
Descendant de
ce Perro de Presa Espagnol,
l'ancêtre du Chien de Combat
Majorquin fut utilisé dès le
XIIIème siècle par le roi
Jacques Ier d'Aragon lors de
diverses conquêtes espagnoles,
et parvint aux Baléares vers
1230.
À la suite du
traité d'Utrecht au XVIIème
siècle, Minorque et d'autres
territoires passèrent sous la
domination de l'Angleterre. Les
anglais introduisirent alors
leurs propres chiens de garde et
de combat dans les îles
baléares, et les croisèrent avec
le Chien de Berger Mallorquin
(appelé également Ca de Bestiar,
voir l’article dans cette revue)
aux couleurs bringées qui s'y
trouvait déjà.
Le Dogue
de Majorque, comme son nom
l’indique est originaire de
cette île méditerranéenne des
Baléares. Il y est arrivé en
1230 et est issu des chiens de
la péninsule ibérique, taillés
pour la chasse, la défense
contre les pirates, et le combat
contre les taureaux notamment.
C'est dans les années 80 que M.
Paco Ruiz, M. Manuel Calvino et
M. Riussec, (l'éleveur de TITO
et ANASTASIA) ont commencé à
chercher des spécimens de ca de
bou à Majorque. |
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Au début du 18ème
siècle, les combats de chiens contre des
taureaux étaient très répandus en Angleterre, et
le Dogue de Majorque fut utilisé par les anglais
résidant aux Baléares pour cette activité, d'où
son surnom de Ca de Bou, qui signifie chien de
taureau.
Ces combats de chiens eurent
pour conséquence la réduction dramatique du
nombre de Dogues Majorquins, jusqu'à ne plus
compter que quelques sujets rassemblés aux
Baléares où on lui confère un réel intérêt en
tant que chien emblématique de l'île.
Présent aussi lors de l'invasion de l'Amérique
du Sud ou des Caraïbes, et aux côtés des
Chevaliers de l'ordre de Malte lors de la prise
de possession de l'île de Majorque en 1773, le
Presa Mallorquin utilisait sa puissance pour
attaquer ses ennemis, qu'ils soient animaux ou
humains. |
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La morphologie et le type du Mâtin de
Majorque ont beaucoup évolués au cours du XXème
siècle, car les éleveurs ont tenté de fixer les
caractéristiques les plus proches possibles du
standard déposé, et ce ne sera que dans les
années 80 que deux spécimens vont émerger du lot
par leur conformité :
Tito et Anastasia.
Ces deux chiens vont permettre de ressusciter la
race à partir de bases solides.
TITO - Le père de la race ..il était
grand, fort, puissant et imposant
Le premier Ca de bou avec une typicité
impeccable. Ses fils sont légendaires en tout,
tempérament dur, capacité, structure et force.
La meilleure lignée est son croisement avec
Anestasia
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ANASTASIA - La mère des meilleures
lignées de la race aujourd'hui
Elle avait la plus haute typicité de la race,
mais aussi le pourcentage le plus élevé de sang
pur
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C'est en
1928 qu'est enregistré le premier Dogue de
Majorque au livre des origines espagnol. Un
an plus tard, en 1929, il fait sa première
apparition à l'exposition canine de
Barcelone, au cours de laquelle il
obtient un prix. Tito et Anastasia vont
permettre de ressusciter la race à partir de
bases morphologiques solides. La race a
été recrée dans les années 50 à partir de
ces 2 chiens : ces deux sujets « L'oncle et
sa nièce » ont été accouplés à de nombreuses
reprises entre eux, puis leurs descendants
ont été mariés entre eux ou avec des chiens
à pedigree vierge dont on ne connaît pas
vraiment les origines. En 1992, la FCI
interdit en effet les combats de chiens, et
les premiers Dogues de Majorque sont
exportés vers la Russie, les États-Unis, la
Pologne et le Japon.
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DOGUE DE MAJORQUE
Description morphotypique
(DominiqueVIZZARI)
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Molossoïde de type dogue, concaviligne,
bréviligne, eumétrique et brachycéphale,
c’est un chien fort et lourd, de taille
moyenne, légèrement allongé, avec une tête
volumineuse surtout chez les mâles. Le
caractère est pacifique mais peux faire
preuve d’intrépidité et de courage. Les
allures sont faciles particulièrement au
trot, La taille chez les mâles : 55-58 cm
et les femelles : 52-55 cm. Dans sa
fonction de gardien et de défenseur, il est
insurpassable. Sûr de lui, son regard
devient pénétrant lorsqu’il est face au
danger. Sociable avec l’homme et fidèle
et très attaché à son maître. La tête est
typiquement brachycéphale, puissante et
massive avec ou sans masque noir, sans pli
au repos, le crâne est grand, large et
presque carré, le front est large et plat
avec un sillon frontal marqué, les axes
crânio-faciaux sont parallèles ou légèrement
convergents et le stop marqué est proéminent
défini par les arcades sourcilières vue de
face, la protubérance occipitale est peu
marquée. Les masséters sont bien définis
mais sans excès, le museau est plus court
que le crâne (1/3), droit, légèrement
ascendant et large à la base, de profil
forme un cône tronqué. La truffe est
large et noire, les lèvres supérieures sont
bien jointives couvrent l’inférieure
jusqu’au milieu du museau au niveau de la
commissure, la lèvre inférieure forme
quelques plis dans sa partie centrale
laissant apparaitre une légère béance, la
muqueuse est rouge et le bord des gencives
est noir. Les mâchoires présentent un
articulé prognathe inférieur sans excès (1
cm maxi) les dents ne doivent pas être
visibles gueule fermée, la denture est forte
et complète avec des incisives correctement
alignées et des canines bien séparées. Les
yeux sont grands, ovales, bien séparés et
légèrement obliques avec une ouverture
palpébrale large. La couleur doit être la
plus foncée possible en accord avec la
couleur de la robe mais jamais clair, on ne
doit jamais voir la conjonctive ni le blanc
de l’oeil. Les oreilles sont attachées
haut et latéralement, petites, tirées en
arrière elles forment un pli laissant
apparaitre l’intérieur du pavillon, c’est le
port en « rose » caractéristique recherchée.
Le cou solide, épais, bien proportionné, se
fond harmonieusement dans le garrot. La peau
est un peu lâche et un léger fanon est
admis. Le corps est large et plus long
que la hauteur au garrot. La ligne du dessus
est concave et légèrement plongeante vers le
garrot, le rein est court et relativement
étroit, formant une courbure prononcée vers
la croupe qui est plus étroite que la cage
thoracique et inclinée à 30 ° de
l’horizontale, elle est plus haute que le
garrot de 1 à 2 cm mesurée à la pointe de la
hanche, la croupe est prolongée par la queue
qui est épaisse à la base, attachée bas,
longue (jusqu’à la pointe du jarret),
relevée en action, elle peut être portée à
la hauteur de la ligne du dos. La
poitrine est légèrement cylindrique, large
au niveau du garrot, elle descend jusqu’aux
coudes, les pointes des omoplates sont
séparées. La ligne du dessous au niveau de
la poitrine est parallèle au sol puis
remonte progressivement, jamais levrettée.
Les membres antérieurs sont parallèles et
présentent une ossature solide, l’épaule est
modérément courte, légèrement oblique, peu
saillante et le bras droit et parallèle, les
coudes sont écartés vu la largeur de la
poitrine sans êtres décollés, les avant-bras
et les métacarpes sont droits avec une
ossature solide, les pieds sont ovales et
solides, avec des doigts forts, bien serrés
et légèrement cambrés. Les membres
postérieurs sont parallèles bien musclés et
plus longs que les antérieurs, la cuisse est
longue et angulée naturellement, le grasset
est moyennement marqué, les jarrets sont
courts, droits et solides, les pieds ovales
sont plus longs que les antérieurs, avec des
doigts forts, les ergots sont indésirables.
La peau est épaisse, bien appliquée au
corps, sauf au cou où un léger fanon est
admis. La robe présente un poil court, rude
au toucher. Les trois couleurs admises
sont le Bringé, le Fauve, le Noir,
recherchées dans cet ordre, Les taches
blanches sont autorisées aux pieds
antérieurs, au poitrail et au museau,
maximum de 30% de la surface du corps. Le
masque noir est admis.
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DOGUE DE MAJORQUE
Standard FCI n° 249
Le Dogue de Majorque
appelé aussi
Perro Dogo Majorquin ou
Ca de Bou
a été reconnu par la FCI le
21/09/1963
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Age de la confirmation : 15 mois
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